chapitre 7, amour ou désillusion
le gel finit toujours par succombé au printemps.
mon printemps est arrivé, à l'heure, en mars.
enfin mon coeur semblait avoir vu juste cette fois.
des baisers et des rires. des conversations sans fin, des intellects fusionnels. une promesse de stabilité durable. de la joie en somme.
alors, encore maintenant, ce printemps dure. il est commen un beau printemps : coloré, fleuri, doux.
mais je dois m'avouer qu'en un sens, il est plat.
j'ai connu par le passé un été si rayonnant et ce fameux automne si irréel, que ce printemps, bien que plus riche et plus simple que ceux ci, m'apparait maintenant un peu fade.
loin de moi l'idée de vouloir le quitter, juste des interrogations.
mais le pire, ou le plus beau peut être ; le dégel de mon coeur m'a fait ressentir à nouveau ce lointain vent automnal, qui s'était tut si longtemps. c'est à croire que jamais mes 15 ans ne me quitteront.
ou c'est à croire que l'on ne peut vraiment aimé qu'une seule fois.
je ne suis plus sûre d'en vouloir, de l'amour. au final j'ai l'impression qu'il me fatigue plus qu'autre chose. et puis.. "avec le temps va, tout s'en va..."
je ne sais pas ce qui m'attends.
j'aimerais que mon printemps se transforment en été. pour être enfin tranquille et ne plus me sentir fatiguée, chamboulée. mais ce trop peu de passion m'ennuie.
et puis...
je nourris une sorte de désir inavoué ; de m'évader à jamais dans cet automne....
chapitre 6, éparpillations
un coeur gelé, ça bat encore, mais ça n'absorbe plus vraiment, tout glisse dessus, ça chatouille au mieux.
alors, comme j'avais gelé mon coeur, il n'a cessé de chercher de quoi le rechauffer. pendant plus d'un an.
pendant plus d'un an il a cherché l'amour partout, il s'est trompé, il a vraiment cru l'avoir une fois, l'amour le vrai.
puis cet amour a glissé tout à coup sur lui pour en profiler un éventuel autre. puis encore un autre.
un coeur gelé, ça fait tout rouiller en dedans.
ça abîme.
plus d'un an à abîmer mon coeur et à fatiguer ma tête. accumulation de déceptions.
mais au moins, pendant ce temps, l'automne restait loin.
chapitre 5, chute
horreur, rage, douleur, fin. putain de claque dans la gueule.
voilà ce que cet automne là m'avait réservé.
celui qui était revenu était reparti aussi tôt.
l'amour, compliqué?
il avait peur, il n'osait pas...
et moi j'ai alors osé, osé l'impossible. j'ai oublié.
ma colère presque transformée en mepris, mon rejet subit devenu un rejet choisi. je ne voulais plus toute cette souffrance. je ne voulais plus sentir à nouveau les feuilles mortes moisir dans mon ventre sans cesse.
alors j'ai banni l'automne, j'ai gelé mon coeur.
chapitre 4, exhaltation
et puis celui que vous avez tant voulu oublié, votre chapitre premier, revient frappé à votre porte et vous balance sur le palier un tas de feuilles mortes plus grand que vous soufflé violemment à votre visage par un vent froid.
l'automne était revenu. et il ne c'était pas trompé d'heure, puisque nous étions en octobre.
à partir de ce moment là l'été, en partie indépendament de cet arrivée si impromptue, n'a cessé de s'assombrir lentement. il devint étouffant, pénible. mais comment accepter de laisser partir un soleil qui nous a tant réchauffé ?
sans me laisser finir ma réfléction, l'automne m'a reprise. en octobre.
un soleil doux, presque gris, mais chaleureux, une plaine et un vent à rêver, des yeux dans lesquels on ne s'était plus miré depuis longtemps, un baiser.. des baisers. des baisers si étourdissants qu'ils firent rejaillir en un après midi le rêve qu'on avait tenté de mettre de coté pendant presque 3 ans.
l'incroyable, l'inespéré, se produisait.
un je t'aime me fut lancé sur le quai de la gare. j'aime les gares. peut être est-ce lié.
je n'oublierai jamais ce que jai pu ressentir à ce moment là. c'était comme si on m'avait présenté dieu sur un plateau, moi athée, ou qu'on m'avait offert le monde. c'était beau. c'était l'automne, c'était lui et moi à nouveau, c'était mes 15 ans qui étaient de retour, c'était l'espoir.
mon chapitre 4 n'a duré qu'une semaine.
chapitre 3, adoration
évanescente.
apparement oui, finalement. la passion devait être évanescente. ou alors, remplaçable. puisqu'elle fut remplacée.
une rencontre, des regards, une attirance presque foudrayante. en novembre.
enfin l'automne quitta le fond de mon ventre pour laisser place aux rayons intenses d'un partage passionné et intellectuel sublime.
le soleil brilla longtemps. l'automne semblait ne jamais vouloir revenir.
l'été c'est comme être allongé sur le sable avec l'écume qui vous caresse et le bruit des mouettes. c'est riche en sensation et en calme à la fois. l'équilibre parfait, la fusion presque totale.
mon troisième chapitre aura duré plus d'une année. il m'a apporté beaucoup et rayonne encore en moi, comme un souvenir de vacances tranquille.
chapitre deux, réhabilitation
un grand mal peut s'apaiser par de la tendresse et du rire.
1 an et demi de tendresse, de rire, d'évolution intellectuelle positive. de maturité.
on dirait que l'amour se décline en plusieurs versions. plus trop de vertiges ici, moins de désirs, mais que de moment agréables, drôles, enrichissant.
différence entre amour et passion? entre passion et tendresse? entre tout et rien? entre rien et tout ? entre fugace et durable?
qu'en sais-je.
la passion qui m'avait été reprise n'as cessé de me consumer tout ce temps. elle était certes apaisée, éloignée. mais loin d'être morte. elle vivait dans mes rêves, ainsi que dans ceux que je faisais éveillée. et quels nombres de rêves éveillés ais-je pu faire.
étrange et choquant comme cet automne persistait à faire mourir ses feuilles en moi, malgré ce doux soleil printanier qui adoucissait mes jours.